paludisme
Le 12 déc. 05, à 17:46, Jean-Max Viennot a écrit :
>
> mesures préventives :
> - éviter la piqûre de l'anophèle femelle = fondamental :
> elle aime l'eau propre et stagnante (pas de palu dans les
grandes
> villes…) ; elle ne pique qu'à partir de la tombée de la
> nuit et
> jusqu'au petit matin… elle est minuscule, son vol est
> silencieux et
> sa piqûre indolore ! donc, en prenant l'apéro, on peut se
> faire
> bouffer et ne pas s'en rendre compte… avant de se coucher,
> porter des
> vêtements longs, amples et clairs +++, traités avec un
> répulsif +/-
> ; s'enduire les parties découvertes de produit répulsif
> (attention, concentration d'au moins 50% de DEET pour les
adultes
> ;
> bien se laver les mains après, sinon ça irrite les muqueuses
> lorsque
> l'on se frotte…) et renouveler toutes les 2-3 heures ; pour
> dormir,
> il faut absolument une moustiquaire imprégnée de répulsif
> (sinon, on
> s'endort avec l'anophèle… !).
> - « prévention avec APS » : d'autant moins importante
> que les mesures ci-dessus sont correctement réalisées ! aucun
> médicament ne protège à 100% (et « plus ça va, moins
> ça va »…)
> !!! ; la prophylaxie médicamenteuse varie selon le groupe
auquel
> appartient le pays ; et pour un même pays, la prophylaxie peut
> varier en fonction de la saison, du type de voyage, des
> antécédents
> médicaux, des allergies, des angoisses (du palu ou des effets
> secondaires des APS !) de chacun…
> - stratégies de prévention : on ne parlera pas des pays du
> groupe A ; actuellement au sénégal, mali centre et nord, niger,
> oasis de mauritanie (groupe B ou C)… la saison des pluies est
> terminée, la froide va commencer et les anophèles vont mourir
> pour
> la majorité… si les mesures de protection contre
> l'anophèle sont
> bien réalisées, on peut éviter un traitement préventif et
> partir
> avec un traitement curatif à prendre en cas de fièvre
> inexpliquée
> (attention, la primo-infection palu mime une gastro-entérite
avec
> fièvre…donc, y compris dans ce cas), s'il est impossible
> de
> consulter un médecin dans les 24 h. éventuellement, il
> existe des kits de diagnostic rapide assez facile à réaliser
> (surtout s'il y a un médical ou para-médical dans le
> groupe). Sinon, on peut prendre un APS pendant 2 ou 3 mois… ce
> qui
> ne doit en aucun cas dispenser des mesures préventives non
> médicamenteuses !
> - choix du médicament : ce choix ne peut et ne doit être
> fonction de ce que le collègue, ami ou cousin… a pris ! il
> existe des
> règles de prescription et les médecins les plus sensibilisés
> sont
> ceux des centres de vaccinations internationales ou CVI (avec,
> normalement, si cette consultation est faite dans les règles de
> l'art… une consultation pour le risque palu, mais aussi un
> conseil
> pour les vaccinations, l'alimentation, l'eau…) ; je sais
> que cela
> a un coût, non remboursé.
> - enfin, je voudrais dire « deux mots » sur deux médicaments
> qu'il faut utiliser avec beaucoup de prudence… il s'agit
> de la
> doxicycline (traitement préventif surtout) et de
> l'arthéméter
> (traitement curatif exclusif) dont les indications, en france
et en
> europe son très limitées… en effet, ce sont deux
> médicaments
> qu'il faut absolument garder pour les formes les plus graves et
> les
> plus résistantes de palu… car ce sont parmi les plus efficaces
> et
> il n'y a pas encore de résistance ; si l'utilisation
> abusive et
> l'automédication pour ces deux produits persistent, cela ne va
> pas durer ! et ce sont surtout les africains qui vont en patir…
>
> ces quelques lignes ne sont que des conseils et des avis
personnels
> sur le palu… tout le monde peut ne pas être d'accord !
> j'insiste : il faut consulter un médecin compétent avant de
> partir… c'est le meilleur moyen d'avoir une information
> sur
> prophylaxie anti-palustre, non médicamenteuse et
> médicamenteuse, de
> qualité et adaptée à chacun selon son voyage.
> je crois me souvenir qu'il y a un article intéressant sur
> sahariens...
>
> thierry lécine, pédiatre, consultant pour les enfants dans un
> CVI… qui ne touche rien à chaque consultation !
>
>
>
> mesures préventives :
> - éviter la piqûre de l'anophèle femelle = fondamental :
> elle aime l'eau propre et stagnante (pas de palu dans les
grandes
> villes…) ; elle ne pique qu'à partir de la tombée de la
> nuit et
> jusqu'au petit matin… elle est minuscule, son vol est
> silencieux et
> sa piqûre indolore ! donc, en prenant l'apéro, on peut se
> faire
> bouffer et ne pas s'en rendre compte… avant de se coucher,
> porter des
> vêtements longs, amples et clairs +++, traités avec un
> répulsif +/-
> ; s'enduire les parties découvertes de produit répulsif
> (attention, concentration d'au moins 50% de DEET pour les
adultes
> ;
> bien se laver les mains après, sinon ça irrite les muqueuses
> lorsque
> l'on se frotte…) et renouveler toutes les 2-3 heures ; pour
> dormir,
> il faut absolument une moustiquaire imprégnée de répulsif
> (sinon, on
> s'endort avec l'anophèle… !).
> - « prévention avec APS » : d'autant moins importante
> que les mesures ci-dessus sont correctement réalisées ! aucun
> médicament ne protège à 100% (et « plus ça va, moins
> ça va »…)
> !!! ; la prophylaxie médicamenteuse varie selon le groupe
auquel
> appartient le pays ; et pour un même pays, la prophylaxie peut
> varier en fonction de la saison, du type de voyage, des
> antécédents
> médicaux, des allergies, des angoisses (du palu ou des effets
> secondaires des APS !) de chacun…
> - stratégies de prévention : on ne parlera pas des pays du
> groupe A ; actuellement au sénégal, mali centre et nord, niger,
> oasis de mauritanie (groupe B ou C)… la saison des pluies est
> terminée, la froide va commencer et les anophèles vont mourir
> pour
> la majorité… si les mesures de protection contre
> l'anophèle sont
> bien réalisées, on peut éviter un traitement préventif et
> partir
> avec un traitement curatif à prendre en cas de fièvre
> inexpliquée
> (attention, la primo-infection palu mime une gastro-entérite
avec
> fièvre…donc, y compris dans ce cas), s'il est impossible
> de
> consulter un médecin dans les 24 h. éventuellement, il
> existe des kits de diagnostic rapide assez facile à réaliser
> (surtout s'il y a un médical ou para-médical dans le
> groupe). Sinon, on peut prendre un APS pendant 2 ou 3 mois… ce
> qui
> ne doit en aucun cas dispenser des mesures préventives non
> médicamenteuses !
> - choix du médicament : ce choix ne peut et ne doit être
> fonction de ce que le collègue, ami ou cousin… a pris ! il
> existe des
> règles de prescription et les médecins les plus sensibilisés
> sont
> ceux des centres de vaccinations internationales ou CVI (avec,
> normalement, si cette consultation est faite dans les règles de
> l'art… une consultation pour le risque palu, mais aussi un
> conseil
> pour les vaccinations, l'alimentation, l'eau…) ; je sais
> que cela
> a un coût, non remboursé.
> - enfin, je voudrais dire « deux mots » sur deux médicaments
> qu'il faut utiliser avec beaucoup de prudence… il s'agit
> de la
> doxicycline (traitement préventif surtout) et de
> l'arthéméter
> (traitement curatif exclusif) dont les indications, en france
et en
> europe son très limitées… en effet, ce sont deux
> médicaments
> qu'il faut absolument garder pour les formes les plus graves et
> les
> plus résistantes de palu… car ce sont parmi les plus efficaces
> et
> il n'y a pas encore de résistance ; si l'utilisation
> abusive et
> l'automédication pour ces deux produits persistent, cela ne va
> pas durer ! et ce sont surtout les africains qui vont en patir…
>
> ces quelques lignes ne sont que des conseils et des avis
personnels
> sur le palu… tout le monde peut ne pas être d'accord !
> j'insiste : il faut consulter un médecin compétent avant de
> partir… c'est le meilleur moyen d'avoir une information
> sur
> prophylaxie anti-palustre, non médicamenteuse et
> médicamenteuse, de
> qualité et adaptée à chacun selon son voyage.
> je crois me souvenir qu'il y a un article intéressant sur
> sahariens...
>
> thierry lécine, pédiatre, consultant pour les enfants dans un
> CVI… qui ne touche rien à chaque consultation !
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